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Comment réussir son expatriation dans les pays francophones frontaliers de la France ?

Les challenges du dirigeant à l’international

Les clés d’une réussite de carrière

Comment réussir son expatriation dans les pays francophones frontaliers de la France ?

Les frontières multiples de la France avec ses voisins facilitent les déplacements de populations. Ce phénomène s’est accéléré avec la construction européenne qui a fait émerger des opportunités de carrières dans ces pays francophones comme : la Belgique, le Luxembourg ou encore la Suisse.

Répondre à des opportunités de carrières sans avoir à supporter le poids d’une mobilité totale est séduisant car il préserve de l’éloignement de ses proches et présente un avantage certain au niveau de la langue.

Néanmoins cette apparente simplicité pourrait se transformer en piège pour le dirigeant mal préparé à vivre cette riche expérience. En particulier, si comme souvent, l’arrivée dans un nouveau pays se cumule à un changement de poste voire d’entreprise.

En évitant les 5 erreurs les plus courantes et en explorant les 5 pistes suivantes, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour réussir votre expatriation.

Les 5 erreurs à ne pas commettre

Erreur n°1 : Considérer que ce n’est qu’une simple mutation et pas une réelle expatriation

Le rôle d’un expatrié n’est plus uniquement de se contenter de dresser une vision et de contrôler les opérations. Sa contribution est élargie, il doit fédérer et inventer de nouvelles façons de travailler avec des acteurs différents. L’organisation est en attente d’un retour sur investissement et surtout de ne pas mettre à mal l’image de l’entreprise grâce à une éthique et un comportement exemplaires.  Être prêt à cela nécessite comme pour toute expatriation une phase de préparation, souvent par une approche systémique, favorisant la prise en compte des différents impacts sur soi-même et sur son environnement.

Erreur n°2 : La langue est un faux ami !

Le fait de parler la même langue donne l’impression de connaître le pays dans lequel vous souhaitez travailler. Or cette perception est en réalité un biais cognitif qui fait passer la culture du pays d’accueil au rang d’un élément mineur. Vous allez alors penser que l’on peut gérer la nouvelle situation par le développement de méthodes rationnelles. Or le temps et l’histoire ont forgé des comportements distincts entre les communautés, au sein même d’un pays. Penser que vos compétences professionnelles, reconnues par ailleurs, suffiront à faire la différence dès votre arrivée vous mettra très probablement sur le chemin de l’échec.

Erreur n°3 : Ne pas assez prendre soin de soi-même

Vous allez découvrir un nouvel environnement, professionnel, un nouveau cadre de vie qui viennent modifier votre équilibre et de ce fait vont fragiliser à terme la confiance en soi.

Vos besoins sont véhiculés par vos émotions très présentes dans la phase dite « d’adaptation ». Renoncer à un besoin dans une circonstance donnée n’est pas un drame, si l’on est bien conscient que ce besoin non respecté réclamera compensation. S’autoriser à satisfaire ses besoins, au delà des injonctions et des croyances en s’octroyant des plaisirs nourrira votre capacité à faire face aux charges émotionnelles négatives.

Erreur n°4 : Être trop pressé et ne pas écouter les signaux faibles

L’erreur serait de s’appuyer sur un back office logé en France sans construire de synergies et  d’alliances en local. Être patient sans perdre de temps ! c’est construire de véritables points d’appuis durables indispensables pour garder ou gagner une position dite de “leader efficace”. Développer une confiance réciproque demande du courage émotionnel afin de dire les choses et du temps afin de les vivre ensemble. L’écoute active et les modes participatifs sont dans la plupart du temps bien plus pertinents notamment pour voir arriver les icebergs.

Générer des cercles de relations respectueux des uns vis-à-vis des autres, sans jugement, permet d’alimenter la confiance réciproque.

Erreur n°5 : Ne pas laisser le stress vous envahir

L’adaptation à un nouvel environnement demande une dépense d’énergie supplémentaire.

Les transactions successives entre votre environnement et vous créent une pression supplémentaire. Le stress qui émane des transactions successives avec vos clients, vos collaborateurs, vos actionnaires crée un déséquilibre, pour soi-même, et dans la relation avec les autres. Dans le cadre de l’expatriation, le phénomène est accentué par la perte de repère liée à l’écart culturel et au changement d’environnement. C’est alors qu’un déséquilibre vers des perceptions négatives apparaît. Des exigences nouvelles, doublées d’un environnement inconnu, peuvent vous faire basculer face aux défis qui vous attendent.

Les 5 pistes à suivre pour réussir

Piste n°1 : définir son objectif professionnel

L’objectif professionnel correspond au sens que vous donnez à votre projet d’expatriation par rapport à un plan de carrière qui s’établit sur une ligne de temps plus longue. Votre projet d’expatriation doit permettre d’élargir le champ des possibles, en termes d’évolution au sein de votre entreprise, mais aussi de saisir des opportunités externes. Il serait dommage de se priver de l’opportunité d’une réflexion à plus long terme sur ses perpectives de carrière au-delà de la durée de votre contrat. Le principe de l’accompagnement est de mener une réflexion en partant du présent, de remonter son vécu professionnel, de valoriser les compétences acquises, véritable socle de confiance en soi, et de se projeter dans le futur au-delà de la durée de votre contrat d’expatriation. La puissance de l’atelier sur la ligne de vie professionnelle offre l’opportunité d’une projection dans un premier temps sans contrainte particulière et sans limite.

Piste n°2 : Adoptez une posture d’ouverture et d’écoute active

L’apprentissage de la Langue n’étant pas une nécessité absolue, sauf à vouloir apprendre le Néerlandais ou le Romanche, vous vous coupez d’une opportunité de comprendre la  culture du pays d’accueil et de ce fait de mal vous intégrer. Il sera donc indispensable de réemployer le temps gagné dans des initiatives de découvertes et de rencontres. Pour cela il est souvent nécessaire d’adopter un changement de posture afin de ne pas tirer de conclusions hâtives dans l’interprétation des comportements des personnes de cultures différentes. En fonction de votre type de leadership, un travail sur soi permettra la prise de conscience qu’un changement d’attitude vous ouvrira les portes d’une communication beaucoup plus efficace.

Le concept d’intelligence culturelle décrit les qualités nécessaires au bon fonctionnement dans un nouvel environnement. Le principe consiste en un examen des attributs culturels, positifs ou négatifs du pays d’accueil vis-à-vis de votre pays d’origine. C’est utile pour s’adapter à l’autre tout en l’aidant à s’adapter à vous.

Piste n°3 : Exprimer ses besoins en alimentant 3 batteries

  • L’environnement professionnel, l’attitude et le comportement ;
  • L’environnement social et culturel, la manière de communiquer et de s’exprimer ;
  • L’environnement sociétal, la manière dont vous et votre famille allez vous adapter au pays d’accueil ;

Ces 3 batteries sont reliées les unes aux autres. Chacune d’entre elles disposant d’un niveau de charge différent, la batterie la plus chargée va compenser les plus faibles, mais l’absence de charge de l’une d’entre elles entraînera inévitablement une rupture de circuit perturbant votre équilibre personnel. Pour gagner en équilibre de son état interne, il sera utile de s’interroger sur l’impact du choc culturel et sur sa propre sensibilité au nouvel environnement. Un atelier animé par un coach permettra d’identifier et de verbaliser vos besoins. Ensuite de les faire connaître aux gens qui vous entourent pour qu’ils les respectent et en retour pour qu’ils aient plus de facilité d’exprimer les leurs.

Piste n°4 : S’intégrer en créant un climat de confiance et de respect

Se mettre en capacité de créer des contacts directs avec les personnes composant le nouvel environnement et ne pas rester dans sa zone de confort vous permettra de créer du lien et de faciliter votre intégration. Votre style de communication va favoriser ou vous handicaper dans la relation. Se connaître soi-même et développer sa capacité d’écoute active et d’observation permettront une meilleure synchronisation avec ses collaborateurs. Le lâcher prise sur ses propres convictions peut laisser place à plus de tolérance face au besoin d’affirmation et de contrôle. Se montrer flexible en fonction des différentes situations (adaptabilités) est une forme de tolérance. Celle-ci consiste par exemple à garder son sang-froid dans des contextes incertains. L’accompagnement du coach consiste à vous guider de manière à trouver un alignement ouvert et souple en gardant une ligne de conduite claire et cohérente.

Piste n°5 : Faire face grâce à ses propres ressources par l’analyse des émotions liées au stress

Une approche sur l’interprétation des situations et l’évaluation de vos propres ressources permet de trouver des réponses adéquates à un environnement teinté de complexité et de subtilité. Le sentiment de perte de contrôle de la situation face aux menaces et aux défis conduit, à plus ou moins long terme, à une phase d’épuisement voir de burn-out. Un travail en séance de coaching consisterait à “l’évaluation” de la situation et des impacts qui en découlent. L’évaluation de votre propre capacité d’absorption, de l’intensité, et de la durée permet de quantifier l’acceptable afin d’éviter le déséquilibre. Le travail guidé par le coach vise à faire émerger des stratégies soit centrées sur le problème et/ou  sur les  émotions ressenties. L’inventaire des vos propres ressources, doublé d’une approche systémique sur les domaines de vie permettant d’élargir le champ des possibles, nourriront un plan d’actions concrets visant le retour à l’équilibre.

En savoir plus sur notre accompagnement

Cadran propose un accompagnement dédié aux managers qui souhaitent maîtriser leur expatriation, combinant des conférences en ligne, par un « aventurier entrepreneur » qui réveillera votre énergie et votre motivation, des ateliers interactifs par sous-groupe pour vous permettre de vous entraîner aux nouvelles soft-skills et de partager les expériences avec les autres participants, et des séances individuelles de coaching pour bénéficier d’une écoute et de conseils confidentiels, menées par nos « International Executive Coachs ».

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