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Published on: Interculturel

Belgique — Comment réussir son intégration professionnelle ?

Carrière à l’international

Les clés d’un succès interculturel

Comment réussir son intégration professionnelle en Belgique ?

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Quel COMPORTEMENT et quel style de COMMUNICATION faut-il adopter dans un contexte professionnel en Belgique ?

Témoignages

Ludovic Holinier, Administrateur délégué, Louis Delhaize, Directeur Général, Groupe Cora, témoigne de son expérience dans l’entretien que j’ai mené avec lui :

« Fin 2019, je suis revenu en Europe, et j’ai changé d’entreprise pour prendre la direction du groupe franco-belge Louis Delhaize. Maintenant je suis basé à Bruxelles bien que 75% de notre business soit en France. C’est une nouvelle expatriation. La Belgique est un pays multiculturel qui repose notamment sur un communautarisme linguistique. Si mon interlocuteur est francophone, il va être un peu plus latin, comme les Français, en plus simple et en moins arrogant. Si mon interlocuteur est Flamand, il sera nettement plus direct, comme les nordiques. »

Ludovic Holinier ajoute :

«  La Belgique m’apprend à redécouvrir l’importance de comprendre la culture, même s’il n’y a pas de barrière linguistique. Je pourrais croire qu’en Belgique, c’est comme ce que je connais déjà. Heureusement, mes expériences précédentes m’ont évité de tomber dans ce piège-là. Avoir une langue commune ne fait pas une culture commune »


Pour Jérôme Bondu de inter-ligere, voici une synthèse des points de vigilance pour un dirigeant français qui veut travailler en Belgique :

Les points communs et les différences avec la culture française :

Il y a trois communautés : néerlandophone (Flamands), francophone (Wallons) et une minorité germanophone. La culture Wallonne est très proche de la culture française, mais avec quelques différences comme une forte tendance à l’autodérision, plus d’humour dans les relations interpersonnelles, plus de paternalisme, et moins de chauvinisme. Le Belge est à frontière entre les mondes germains et latins.

Les points importants à connaitre de la culture du pays, sur lesquels nos interlocuteurs s’étonneraient que nous ne soyons pas au courant :

  • Les Belges sont des bons vivants, aiment la bière, le chocolat…
  • Beaucoup de talents dans les domaines artistiques (BD, cinéma, Art plastique et visuel…) partent pour la France où ils trouvent une plus grande reconnaissance.
  • Les Belges peuvent avoir un sentiment de fuite de cerveau dans ces domaines.
  • Au niveau professionnel, les Belges sont spécialisés et exploitent des niches pointues..

Les susceptibilités et les fiertés nationales :

  • Les Flamands et les Wallons ne sont pas traités tendrement par leurs voisins : Les Wallons sont moqués en France et les Flamands par les Hollandais.
  • Néanmoins les blagues Belges semblent passées de mode en France, notamment depuis la vague cinématographique des années 90 (Poelvoorde, Cécile de France…).
  • Leurs fiertés : l’architecture (Bruxelles, Bruges et Anvers), le sport (football, cyclisme, tennis féminin), le cinéma et l’art.

Les comportements adéquats :

  • En cadeau, on peut apporter du bon vin. Les Belges sont aussi bons connaisseurs en vins qu’en bières.
  • Pour dire bonjour, il n’y a rien de différent de ce qui se fait en France. Notez quand même que les Belges se font une bise dans les cercles familiaux et amicaux.
  • L’autodérision est très présente. On se moque de soi, entre soi.
  • En France, et tout spécialement à Paris, on apprend à mettre une certaine distance avec une personne que l’on vient de rencontrer. Ce détachement peut être parfois pris par les Belges comme du dédain, de la morgue, voire du mépris.
  • Le marchandage n’est pas dans la culture belge (c’est le côté germain qui prévaut).
  • Les Flamands sont très directs comme les Allemands.
  • Les diners et déjeuners sont très appréciés (là, c’est le côté latin). La négociation se passera très bien autour d’une cassolette de moules et des frites.

Selon Nadine Verschelden, fondatrice du cabinet Aïdemo :

Pour ce qui est de la relation au temps, on peut dire pour la Belgique que le temps est compté. On va se retrouver dans des conditions comparables à celles que l’on rencontre en Europe et en Amérique du Nord. Les Belges respectent les horaires, les délais et seront plutôt monochroniques (ils font une chose à la fois).

En ce qui concerne la relation à l’espace, la bulle (représentant l’espace personnel) belge (sans jeu de mots) sera plus large que la française. Plus on se dirige vers le Nord de l’Europe, moins les collègues se saluent en se faisant la bise. On ne se touche pas trop et on garde ses distances, surtout en Flandre.

Même si l’individu est essentiel, le travail en équipe sera plus consensuel qu’en France. Les Belges sont les spécialistes du compromis “à la belge”, ce qui leur a permis de rester 541 jours sans gouvernement en 2011 !

On le voit encore quand on fait la distinction entre les néerlandophones et les francophones en Belgique. Les premiers privilégient un management par objectifs, les seconds impliquent plus les collaborateurs dans la vie quotidienne de l’entreprise.

Les Belges sont de manière générale assez heureux au travail. On respecte les règles et les directives dans la bonne humeur.

Comment réussir une NÉGOCIATION en Belgique ?

Chapitre en cours de rédaction

Quel est le bon style de MANAGEMENT avec les Belges ?

Le manager français en Belgique doit adapter son style de management.

Témoignages

Ludovic Holinier, Administrateur délégué, Louis Delhaize, Directeur Général, Groupe Cora, témoigne de son expérience dans l’entretien que j’ai mené avec lui :

« Aujourd’hui, je m’exprime de manière beaucoup plus simple, directe et claire. Du coup, mon style managérial a évolué. Je ne suis pas devenu plus rude car je respecte toujours autant les gens et suis attentif à leur ressenti, mais j’appelle un chat un chat. C’est nettement plus efficace »


Selon Nadine Verschelden, fondatrice du cabinet Aïdemo :

Le management est plus participatif chez les flamands (plus proche de la culture néerlandaise). Il est  plus hiérarchisé chez les wallons (un peu comme en France).

Et c’est parfois un casse-tête pour un collaborateur français…

Naturellement, un Français se sentira plus à l’aise dans le collaboration avec des équipes wallonnes que flamandes. On peut l’analyser de la perspective de la relation avec la hiérarchie, mais aussi  au niveau de la relation avec ses homologues dans les équipes. La vie au bureau sera probablement plus rude avec les flamands. Ils sont beaucoup plus orientés vers la tâche à accomplir que vers les relations qu’ils peuvent entretenir avec leurs collègues. Ce qui est sensiblement différent en Wallonie ou à Bruxelles où 85% des habitants sont francophones.

Le Belge est le spécialiste de l’autodérision. Les managers ne se prennent pas trop au sérieux. Une attitude qui peut parfois déstabiliser les managers français. En revanche, ils vont droit au but. Ils ont l’air cool, très abordables, mais attendent des résultats concrets de votre part à la date fixée. Rien n’est laissé au hasard, il n’y a pas de bénéfice du doute car tout est carré. On ne fait pas les choses à moitié et on s’engage sans botter en touche.

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Antoine Leygonie-Fialko

ANTOINE LEYGONIE-FIALKO

International Executive Coach & Adviser

« Become an inspiring leader »

Antoine Leygonie-Fialko est International Executive Coach & Adviser, spécialisé dans l’accompagnement des dirigeants à l'international vers « une pensée Claire et Calme, Bienveillante et Puissante ».

Polytechnicien, Ingénieur des Ponts, Architecte et Docteur en Philosophie, puis diplômé INSEAD, il est fondateur de la Co-CREATiVE Communication® et de la société CADRAN qui opère mondialement. Auparavant, il a dirigé 7 sociétés, de la start-up au corporate, en France et à l’international (Europe, Eurasie, Afrique), dans diverses industries (bâtiment, internet, RH…).

Aujourd’hui, fort de plus de 3 000 heures d’Executive Coaching sur 5 continents et 40 pays, détenteur du plus haut niveau de certification (ICF MCC « Master Certified Coach ») et plusieurs fois nominé « Top 5 International Executive Coach », il intervient auprès de tout dirigeant qui vise un leadership d'excellence et souhaite développer toute la puissance qui sommeille en lui et ses équipes.

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