Comment réussir son intégration professionnelle au Kazakhstan ?
Quelles sont les grandes clés de la communication professionnelle avec des Kazakhs ?
La culture Kazakh comporte une forte composante de « contrôle de soi » et de « retenue ». Les Kazakhs considèrent que leur comportement est encadré par les normes sociales et qu’il est malvenu de « se faire plaisir » et de « profiter des bonnes choses ». Cette forme d’ascèse comportementale conduit à une vision du monde emprunte de cynisme et de pessimisme qui se manifeste dans les échanges privés et professionnels.
Dans un contexte professionnel, pour avoir une bonne communication avec un Kazakh, les managers français que j’ai accompagnés mettent l’accent sur 6 grandes différences avec la culture française :
- La culture de management Kazakh a une plus forte aversion au risque que la culture française
- Elle ménage une plus forte distance dans la relation au pouvoir hiérarchique
- Elle met l’accent sur l’être plus que sur le faire
- La vision du monde donne un poids important au non-rationnel, et au fait qu’il y a différentes natures de vérité et de réalité
- La culture de management Kazakh attache une plus forte importance au particularisme social (vs le focus sur la tâche et la performance de l’individu de la culture de management française)
- Le collectivisme est encore très présent.
Comment se comporter en milieu professionnel ?
Comme le Kazakhstan est un pays multinational (historiquement le pays rassemble plus de 100 nationalités), presque toutes les religions y sont représentées (Chrétiens, Musulmans, Juifs…) ainsi que les cultures correspondantes. A l’échelle de chaque équipe, cette dimension multi-religieuse est présente. Toutes les équipes, même 100% locale, sont multiculturelles. Pour préserver son leadership, un manager occidental doit donc placer toute conversation et décision au-delà des sujets relevant de la sous-culture du collaborateur. Selon les managers que j’ai accompagnés, il convient de répéter sans cesse que seules les qualités professionnelles seront prises en compte, et non pas la position, le métier, la nation ou la religion. Par exemple, si aujourd’hui c’est Pâques, il est important d’inciter tous les collaborateurs à célébrer cette fête. Et il faut faire de même si aujourd’hui c’est « Nauryz », une fête Kazakh. Pour un manager occidental, unifier et partager les fêtes et jours de congés est un bon moyen pour créer une équipe soudée et conviviale au quotidien.
En particulier, à quoi faut-il être attentif dans une négociation avec les Kazakhs ?
Dans la culture business au Kazakhstan, vous rencontrerez une grande aversion au risque et à l’inconnu. Vos interlocuteurs voudront passer beaucoup de temps à explorer en détail votre proposition d’affaires. Cela les rassure d’avoir envisagé un grand nombre de perspectives.
L’homme d’affaires Kazakh est souvent une personne très pragmatique. Les Kazakhs considèrent que chaque vérité est très relative : elle dépend fortement de la situation, du contexte et de l’époque. En conséquence, les Kazakhs ont une grande facilité à adapter leur traditions à l’évolution des conditions. Ils ont aussi une forte propension à économiser puis investir avec parcimonie et persévérance pour atteindre leur objectif.
Qu’est-ce que le management a de différent au Kazakhstan ?
Généralement, les managers Français que j’ai accompagnés considèrent la culture managériale Kazakhe comme une culture plus basée sur « l’être que le faire » avec un haut degré d’évitement du risque, comme une culture également plus collective (orientée famille) et plus particulariste dans laquelle l’orientation sociale est plus importante que l’orientation productive.
En outre, dans la culture Kazakh, le pouvoir est perçu comme lointain et quasi inaccessible. Il est donc à la fois craint et très respecté. À l’inverse d’un pays plus égalitaire, ici, la parole du patron n’est pas discutée. L’habitude est d’obéir servilement.
Les sociétés occidentales essayent de faire évoluer cette mentalité. Dans cette volonté, les managers expatriés découvrent une grande différence entre les équipes avec des employés de plus de 35 ans, et les équipes avec des collaborateurs plus jeunes. La nouvelle génération est beaucoup plus ouverte à la nouveauté et sera contente de travailler avec quelqu’un d’une autre culture, avec des opinions différentes des siennes. En revanche, avec l’ancienne génération, il sera possible de faire face à plus de conservatisme.
Une des techniques les plus efficaces pour faire évoluer la culture est de rajeunir.
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International Executive Coach & Adviser « Become an inspiring leader » Antoine Leygonie-Fialko est International Executive Coach & Adviser, spécialisé dans l’accompagnement des dirigeants à l'international vers « une pensée Claire et Calme, Bienveillante et Puissante ». Polytechnicien, Ingénieur des Ponts, Architecte et Docteur en Philosophie, puis diplômé INSEAD, il est fondateur de la Co-CREATiVE Communication® et de la société CADRAN qui opère mondialement. Auparavant, il a dirigé 7 sociétés, de la start-up au corporate, en France et à l’international (Europe, Eurasie, Afrique), dans diverses industries (bâtiment, internet, RH…). Aujourd’hui, fort de plus de 3 000 heures d’Executive Coaching sur 5 continents et 40 pays, détenteur du plus haut niveau de certification (ICF MCC « Master Certified Coach ») et plusieurs fois nominé « Top 5 International Executive Coach », il intervient auprès de tout dirigeant qui vise un leadership d'excellence et souhaite développer toute la puissance qui sommeille en lui et ses équipes.ANTOINE LEYGONIE-FIALKO